GIMME A BREAK !!! (2023) - Baptiste Cazaux

GIMME A BREAK!!! est une quête de catharsis. Empruntant au vocabulaire des musiques de rave, aux pratiques méditatives et au headbanging, Baptiste Cazaux continue ses recherches sur le lâcher-prise, qu’il envisage comme une stratégie de survie face au capitalisme. En duo avec des haut-parleurs, le chorégraphe compose un espace-temps déréglé, tout en complexités et en contradictions, dans lequel il se lance à la poursuite d’un élan vital nécessaire et revendicatif.

Après EXERCICE DE STYLES #2 (2019) et perfect pitch (2021), GIMME A BREAK!!! est le troisième projet de Baptiste Cazaux. Les premières ont eu lieu à La Bâtie - Festival de Genève du 6 au 9 septembre 2023 (L’Abri, CH).

En janvier 2024, Baptiste était à la plateforme CANAL 2024 au CN D - Centre national de la Danse (Pantin), à l'invitation du CCN de Grenoble. Retrouvez ici un entretien (10 min).


DATES A VENIR

  • 28.06.2024 | Le Grütli, Genève (CH)

  • 05.07.2024 | Festival de la Cité, Lausanne (CH)

  • 06.07.2024 | Festival de la Cité, Lausanne (CH)

  • Juillet 2024 | Santarcangelo Festival, Santarcangelo (IT)

  • 23.08.2024 | BMotion, OperaEstate, Bassano del Grappa (IT)

  • 15.09.2024 | Forte Marghera, Venezia (IT)

  • 07.12.2024 | CN D - Centre national de la Danse, Paris (FR)

  • 24.01.2025 | Festival Trente Trente, TnBA, Bordeaux (FR)

  • 25.01.2025 | Festival Trente Trente, TnBA, Bordeaux (FR)

DATES PRECEDENTES

  • 21.03.2023 | Danse Dense, La Briqueterie CDCN, Paris (FR) - Etape de travail (PRO)

  • 07.04.2023 | Centre national de la Danse - CN D, Lyon (FR) - Sortie de résidence (PRO)

  • 06.09.2023 | La Bâtie - Festival de Genève, L’Abri, Genève (CH) - PREMIERE

  • 07.09.2023 | La Bâtie - Festival de Genève, L’Abri, Genève (CH)

  • 08.09.2023 | La Bâtie - Festival de Genève, L’Abri, Genève (CH)

  • 09.09.2023 | La Bâtie - Festival de Genève, L’Abri, Genève (CH)

  • 08.12.2023 | Festival Danse Dense, Théâtre Berthelot, Paris (FR)

  • 26.01.2024 | CANAL (pro), CN D- Centre national de la Danse, Paris (FR)

  • 05.03.2024 | Les Printemps de Sévelin, Théâtre Sévelin 36, Lausanne (CH)

  • 06.03.2024 | Les Printemps de Sévelin, Théâtre Sévelin 36, Lausanne (CH)

  • 19.03.2024 | + de Genres, KLAP Maison pour la Danse, Marseille (FR)

  • 06.04.2024 | Happy Days, Pôle-Sud CDCN, Strasbourg (FR)


 

GIMME A BREAK !!! - un projet de Baptiste Cazaux (45’, 2023)

Concept, chorégraphie et interprétation : Baptiste Cazaux Musique : Être Peintre Assistanat : Lisa Laurent Son : Gaspard Perdrisat Lumières : Justine Bouillet Dramaturgie : Johanna Hilari Administration/Production/Diffusion en Suisse : Yamina Pilli – Ohlala production Diffusion internationale : Rue Branly – Quentin Legrand

Production : HONEYHONEYDANCEDANCE Coproduction : La Bâtie - Festival de Genève, L’Abri, Théâtre Sévelin 36, KLAP Maison pour la danse Soutiens : accompagné par le CN D - Centre national de la danse (Lyon), Accueil en résidence at accompagnement dans le cadre du programme Danse & Dramatugie (Sudpol Luzern, ROXY Birsfelden), Réseau Grand Luxe (2021-2022), Société Suisse des Auteurs (SSA), Pro Helvetia, Ernst Göhner Stiftung Remerciements : Pascal Neyron, Marc Streit, Pauline Coquart

photos © Morgan Carlier Van Elsande, Nelson Schaub


Rien que le titre et les trois points d’exclamation qui le conclut donnent le ton de la pièce de Baptiste Cazaux. « Laisse-moi tranquille » résonne comme une urgence dans un quotidien chargé et lancé à grande vitesse. Avec ce solo, qui pioche dans les sons de raves mais aussi les techniques méditatives et le headbanging – style de danse avec de très violentes girations de la tête –, Baptiste Cazaux met en scène son désir d’abandon dans un monde capitaliste qui fonce toujours plus loin. Passé par une formation en danse classique, puis interprète au Ballet de Genève, il a collaboré avec les chorégraphes Jan Martens, Ayelen Parolin et Katerina Andreou, tout en créant ses propres pièces. Attention, prévient le chorégraphe, qui dialogue dans la pièce avec des hauts-parleurs : le spectacle est joué sur une musique très forte et comprend des effets stroboscopiques.
- Rosita Boisseau, Télérama, 28.11.23

[ Portrait ] Formé à la danse classique, Baptiste Cazaux préfère pourtant la rave au ballet romantique : « Jai un rapport d’amour-haine à cette technique. Si elle a forgé mon corps dans la précision et la rigueur, je ne crois pas à la suprématie de cet académisme », raconte le gaillard de 26 ans. (…) Sa dernière pièce, GIMME A BREAK!!! a pour point de départ un remède contre la dépression concocté durant le confinement : une alternance de mix musical et de méditation transcendantale sur des musiques de rave. A coups de headbanging et de baffles qui crachent de la drum’n’bass, orchestrée par Nelson Schaub, il esquisse surtout un projet politique : « Je vois cette pièce comme une réponse physique au système dans lequel on évolue. C’est une catharsis. Le lâcher-prise devient une stratégie de survie face au capitalisme », conclut le chorégraphe. Une joyeuse manière de militer.
- Belinda Mathieu, Télérama Sortir, 22.11.23

Un solo électro-survolté où le corps rentre en résonance avec le son. (...) S’inspirant autant d’une grammaire techno que de pratiques méditatives permettant l’oubli de soi dans l’itération, Baptiste Cazaux lâche prise avec le réel et se laisse porter par une force qui l’emporte au plus près de ses aspirations spirituelles. L’objet qui s’en dégage est une sorte d’ovni performatif, qui distille sa puissance vitale, complexe, sur le long cours. Un artiste singulier à suivre…
- Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, loeildolivier.fr, 10.09.23

Dans la section danse de La Bâtie, ce début de semaine a été marqué par les alliances d’Anne Teresa de Keersmaeker avec Bach et de Baptiste Cazaux avec la rave music. (...)
On pourrait croire le vingtenaire français Baptiste Cazaux aux antipodes d’une impératrice telle qu’Anne Teresa de Keersmaeker. Il est vrai que le passé auquel le danseur puise ses références esthétiques pour sa troisième création ne remonte qu’aux années 1970 – avec ce heavy metal marqué par la pratique du headbanging – ainsi qu’aux rave parties qui ont fleuri par la suite. Or, en plus de le voir méticuleusement déplacer six enceintes sur la scène de l’Abri, son «GIMME A BREAK!!!» («laissez-moi souffler!») révèle une virtuosité à ce point millimétrée qu’elle n’est pas sans rappeler l’exigence de la Flamande.
La musique électronique de Nelson Schaub (aka Être Peintre) secoue jusqu’à samedi le jeune homme vêtu d’un slip et d’une chemise rayée. Elle hoche le haut de son corps dans une sorte d’acquiescement répétitif et forcené, duquel l’interprète semble prisonnier. À chaque relâchement inespéré, le possédé savoure la pause: il s’assied, s’éponge, repose sa tête brutalisée, avant d’être saisi d’une nouvelle transe. Alors qu’aucun discours ne vient frelater cette coproduction de La Bâtie, impossible de ne pas y lire, au-delà de l’éloge au lâcher-prise, un grand non à la surchauffe «capitaliste» – pour reprendre un terme de la note d’intention.

- Katia Berger, Tribune de Genève, 07.09.23

[ Portrait ] Baptiste Cazaux : la création pour exutoire
- Angèle Cartier, Epic Magazine, 18.02.23